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coiffes
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Femme Yi Nosu
Chez les Yi Nosu de Ninglang, près du Szechuan, la coiffe, portée par les femmes mariées, qui vue dépliée par le dessus se présente comme un carré pris dans un cercle, rappelle le plan terrestre carré des Chinois couvert par le rond du plan céleste. La ligne de couture correspondant au front de la coiffe symbolise l’amont du fleuve Yangtzé au bord duquel vivent les Nosu. La coiffe sert également de cadran astrologique. Sur la base des huit lignes de couture qui divisent son plateau, on évalue le destin individuel des femmes et le degré d’entente de leur thème avec celui du conjoint. -
Femme Baï
À partir du milieu des années 1980, le lac Dali devint une zone touristique très en vue. Les costumes Baï firent l’objet d’un processus de folklorisation et furent partiellement redessinés pour correspondre au goût des visiteurs qui en achetaient des versions simplifiées et bon marché. Nombre de femmes Baï employées dans le tourisme étaient astreintes au port de ce costume revisité qui devint progressivement la norme. Néanmoins, cette tenue a préservé l’essentiel des symboles dont les vêtements de jadis étaient le support. Ainsi la coiffe reste l’expression allégorique du paysage local : les fils de laine blancs qui ornent la partie supérieure de la coiffe représentent les sommets enneigés qui surplombent le lac. La mèche latérale de fils de laine symbolise le vent, par allusion à Chia Kuan, la « ville du vent », nom de la cité située au sud du lac. -
Femme Taï Saï
Le miroir peut servir de substitut protecteur à la vannerie « œil d’épervier » de la coiffe des femmes Taï Saï. Sa fonction est alors de réfléchir les influences néfastes. Certaines pièces du costume (chemises et ceintures) sont portées par trois, chiffre propitiatoire. -
Femme Taï Ya
La coiffe cérémonielle des femmes Taï Ya, portée à partir de la puberté, requiert un montage savant de plusieurs éléments qui demande patience et temps. -
Veuve Yao
Tout comme les jeunes filles, les veuves portent chez les Yao « Têtes rouges » un turban noir, marque de leur non-droit à la sexualité. Les jeunes enfants sont parés d’une coiffe protectrice jusqu’à l’âge de cinq ans. Celle-ci représente toujours la trinité auspicieuse d’inspiration han:«nombreuse descendance— longévité– émoluments » sous la forme de cauris ou bien de pièces rondes en argent frappés des idéogrammes correspondants. -
Femme Yao Mohong
Après le mariage, les femmes Yao Mohong sont tenues de se raser la tête à intervalles réguliers afin de marquer leur statut marital. Elle arborent quotidiennement une coiffe conique rouge assimilée à un phallus. Celle-ci est prise dans un serre-tête métallique représentant le vagin. La conjonction de ces deux objets vaut comme allégorie de l’union féconde. Même symbolisme pour les boucles d’oreilles qui affectent la forme d’une flèche pénétrant un cercle.